Accueil Forums Général LES CONSEILS DU PROFESSEUR LEUNG KOK YUEN*

  • LES CONSEILS DU PROFESSEUR LEUNG KOK YUEN*

     Jean-Sylvain updated Il y a 11 mois, 3 semaines 1 Member · 1 Article
  • Jean-Sylvain

    Administrateur
    27 avril 2023 à 15h08

    • Choisir un maître (ou une école) avec lequel on devra suivre un enseignement complet.
    • « Oublier ce que l’on a appris avant de commencer cette nouvelle étude ».

    « L’histoire se passe il y a bien longtemps, aux confins de l’Extrême-Orient. Un très grand professeur rend visite au maître zen, Nanin. Ce dernier est connu à travers tout le pays pour sa profonde sagesse et pour ses cérémonies du thé exécutée dans une parfaite maitrise et harmonie. Nanin accueille le professeur, le fait asseoir sur le tatami, lui offre un délicieux petit gâteau et commence à préparer le thé. C’est un rituel très précis, très minutieux, demandant une extrême concentration. Chaque geste compte et se doit d’être effectué au bon moment, de la bonne façon. Soudain le professeur demande en s’inclinant « Sensei, pourriez-vous m’expliquer ce qu’est l’esprit du zen ? » Le maître ne répond rien, occupé seulement à verser le thé. Il verse et ne s’ arrête pas, tant est si bien que le bol commence à déborder. Le professeur s’exclame alors : « maître, la tasse déborde ! » Et le maître lui répond : « Ce bol est comme votre esprit, trop plein. Commencez par vider votre esprit ! Vous devez oublier vos concepts et vos analyses pour pouvoir aborder le zen. »

    • Faire un travail régulier, suivre pas à pas l’enseignement donné. L’idéal est d’étudier et de pratiquer quotidiennement.
    • Il n’y a pas de questions idiotes. Ce sont les incertitudes, les questions, les répétitions qui permettent d’avancer.
    • Les bibliographies conseillées dans les écoles ne sont qu’un support à l’étude. La médecine est avant tout un art, comme la musique. On n’apprend pas à jouer d’un instrument dans un livre.
    • Il est d’ailleurs conseillé de ne pas trop lire, ou plutôt de ne pas lire n’importe quoi. Il existe de nombreux ouvrages sur la médecine chinoise et la comparaison de toutes les théories, de toutes les interprétations, aboutit à des contradictions qui ne font qu’embrouiller l’esprit.
    • La bonne assimilation des données fondamentales est bien plus importante que la surenchère intellectuelle.
    • Une fois l’expérience constituée, il sera possible de juger, de comparer, de distinguer le vrai du faux, l’absolu du relatif, de faire des lectures sélectives sur un sujet particulier.
    • L’important est de faire une seule chose à la fois et de s’y consacrer complètement.
    • Ne soyez pas pressé de devenir un grand praticien. Pour être un bon médecin, il faut avoir pris le temps de digérer les connaissances fondamentales et de laisser mûrir son expérience. La hâte est une maladie typiquement occidentale.
    • Prenez soin de vous. Pour que le médecin puisse être l’instrument de la guérison des autres, il doit être en bonne santé tant sur le plan physique que psychologique. N’oubliez pas qu’il faut être sur la berge pour pouvoir tirer quelqu’un hors de l’eau.
    • Il est fortement conseillé aux étudiants de pratiquer régulièrement une forme de méditation ou des exercices de relaxation, afin d’augmenter leur vitalité et d’éclaircir leur jugement.
    • Les méthodes les plus simples sont les meilleures.
    • Il existe des exercices pour assouplir les mains, développer la sensibilité. La pratique du Tai Ji Quan ou du Qi Gong peut être très bénéfique.
    • Ne proposez jamais vos services. Exigez un cadre pour travailler, ne pratiquez pas une « médecine foraine », car cela discrédite votre travail et ne pose pas les conditions pour obtenir de bons résultats.
    • N’arrêtez jamais d’étudier. Pour soigner des gens, il faut garder un esprit de débutant et continuer à étudier. La médecine chinoise est une médecine vivante et chaque malade est un nouveau professeur.

    * Le Professeur LEUNG KOK YUEN est issu d’une famille 13 générations de médecins. Il a quitté la Chine au moment de la révolution culturelle et s’est réfugié à Vancouver, au Canada. De nombreux francophones ont suivi son enseignement dans les années 1980. C’est à cette époque que les premières écoles de MTC ont vu le jour en France.

Affichage des réponses 1 de 1

Log in to reply.

Original Post
0 sur 0 posts June 2018
Now