La musique antique et le Huángdì Nèijīng《黄帝内经》

Ce que nous appelons communément les « cinq sons et six tons » (五音六律 wǔ yīn liù lǜ) désigne en réalité les « cinq sons et douze tons » (五音十二律 wǔ yīn shí’èr lǜ). Cette combinaison correspond exactement aux douze divisions célestes (十二次 shí’èr cì) et cinq planètes visibles à l’œil nu (五行星 wǔxíng xīng) dans l’astronomie antique.

Ainsi, les cinq planètes (五行星 wǔxíng xīng) correspondent aux cinq sons (五音 wǔ yīn), et les douze tons (十二律 shí’èr lǜ) correspondent aux douze divisions célestes (十二次 shí’èr cì). La relation entre les cinq sons et les douze tons est celle qui existe entre la mélodie et la tonalité : les cinq sons sont dynamiques et changeants (yáng 陽), tandis que les douze tons sont fixes et relativement immuables (yīn 陰). Les cinq sons sont : 1 (gōng 宫), 2 (shāng 商), 3 (jué 角), 5 (zhǐ 徵), 6 (yǔ 羽). En y ajoutant le gōng altéré (biàn gōng 变宫) et le zhǐ altéré (biàn zhǐ 变徵), on obtient sept sons, identiques à la gamme diatonique actuelle à sept notes.

Dans l’Antiquité, on jouait des instruments fabriqués à partir de huit matériaux différents : métal (金 jīn), pierre (石 shí), terre (土 tǔ), cuir (革 gé), soie (丝 sī), bois (木 mù), calebasse (匏 páo), et bambou (竹 zhú). Ce sont les « huit timbres instrumentaux » (八声 bā shēng). Le chiffre huit représente les huit directions fixes du compas. Chaque direction possède une polarité yīn ou yáng. Une fois les cinq sons et les douze tons établis, les différents instruments, en fonction de leur nature, peuvent exprimer complètement la musique.

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