Description
“Le monde est un livre écrit en langage mathématique, et ses caractères sont les triangles, les cercles et autres figures géométriques, sans lesquels il est humainement impossible de comprendre un seul mot ; sans eux, l’être humain erre dans un labyrinthe obscur.” — Galilée
Le motif du 洛书 Luò Shū revêt une profonde signification culturelle et linguistique dans la pensée chinoise, servant de symbole archétypal de l’ordre cosmique, de la structure et des schémas présents dans le monde naturel. On trouve des références évidentes au 洛书 Luò Shū dans la graphie ancienne de nombreux caractères clés associés à la cosmologie primitive chinoise. Ces connexions montrent comment le Luo Shu n’est pas simplement un motif, mais une matrice conceptuelle à travers laquelle les anciens interprétaient l’existence et leur cosmologie.
Le carré magique d’ordre 3, le 洛书 Luò Shū, est appelé le “Document du Fleuve” dans le Yi Jing. L’objectif du Yi Jing est que l’humanité soit en harmonie avec le Ciel (天 tiān) et la Terre (地 dì), et les mathématiques étaient utilisées pour contribuer à cet accomplissement.
Les mathématiques du gnomon (圭表 guī biǎo) et du 洛书 Luò Shū étaient liées et essentielles pour identifier les quatre saisons (四季 sìjì) et établir un calendrier (历法 lìfǎ), une connaissance considérée comme un don du Ciel (天 tiān).
L’usage des nombres (数字 shùzì) permettait aux hommes d’instaurer un certain ordre (秩序 zhìxù) face au chaos apparent (混乱 hùnluàn) des cieux.
Les Chinois pensaient que les nombres ou les mathématiques contenaient une intelligence supérieure et que, s’ils étaient utilisés correctement, ils pouvaient avoir un effet positif sur l’équilibre 阴 yīn 阳 yáng.
Les premiers Chinois des dynasties Shang (商朝 Shāng Cháo, 1800 – 1100 av. J.-C.), Zhou occidentale (西周 Xī Zhōu, 1028 – 771 av. J.-C.) et Zhou orientale (东周 Dōng Zhōu, 771 – 257 av. J.-C.), ainsi que de la dynastie Han (汉朝 Hàn Cháo, 206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.), utilisaient les carrés magiques comme outils cosmo-magiques pour apporter équilibre et harmonie à l’humanité dans un univers en perpétuel changement.
Les carrés magiques étaient des instruments essentiels pour instaurer l’ordre (秩序 zhìxù) face au chaos (混乱 hùnluàn) et promouvoir un équilibre idéal entre le 阴 yīn et le 阳 yáng. L’empereur pratiquait l’astronomie, la science secrète des prêtres-rois. Il ajustait le calendrier grâce à son expertise astronomique, qui dépendait bien sûr de son utilisation des mathématiques et des instruments de mesure dont il disposait.
Cette connaissance était essentielle pour gérer une économie agricole et celui qui pouvait maîtriser les règles du calendrier deviendrait le chef de sa communauté. Comprendre le “théorème de Pythagore” permet au roi d’arpenter les terres, d’arpenter les étoiles, de calculer les distances, de contrôler l’eau pour l’irrigation des champs. L’astronome a lui besoin de ces mathématiques pour conquérir le temps et l’espace.
Celui qui pouvait le faire était considéré comme un sage.
Sommaire de la conférence
LE LANGAGE DES CHIFFRES ET LES CARRÉS MAGIQUES
LE TRIANGLE RECTANGLE ET LES CARRÉS MAGIQUES : Le gnomon et le calendrier – le Zhou Bi Suan Jing, le plus ancien livre de mathématiques connu – Le théorème de Pythagore – Le compas et l’équerre du charpentier
L’AGRICULTURE, L’ASTRONOMIE ET LES CARRÉS MAGIQUES : La préparation des champs avec le feu et l’eau – Écriture et cosmologie au début de la Chine – Les symboles du ciel et de la terre – Les instruments astronomiques
L’ORIGINE DU LUO SHU : Le grand plan – La signification du Luo Shu
L’ALCHIMIE ET LES CARRÉS MAGIQUES : Carrés magiques et correspondances planétaires – Le carré, le cercle et le triangle rectangle : symboles de la géométrie sacrée