Que sont réellement les “méridiens” 经絡 jīng luò dans le Huang Di Nei Jing ?

Le Neijing utilise une logique modulaire de classification des phénomènes de la nature qui est à la fois numérique, géométrique et musical.

Cette logique permet de construire une cosmogonie élégante et d’expliquer le développement de tout les systèmes biologiques.

Le développement de l’embryon s’explique par le modèle binaire de la dualité yin yang, puis par un modèle ternaire.

Les organes et les tissus se développent ensuite en suivant un modèle quinaire.

Le système des jing luo apparait enfin et met en évidence l’existence d’un modèle sénaire sinusoïdal. Ce modèle sénaire sinusoïdal est produit par le modèle quinaire lorsqu’il se projette à travers l’espace-temps. 

Le Nei Jing nous révèle que l’univers tout entier est créé par des forces d’expansion et de contraction appelées yin yang, semblables en tout point à une respiration cosmique.

Les formes physiques de notre monde sont engendrées par des phénomènes complexes de résonance qui résultent des interactions du Ciel et de la Terre.

Ces phénomènes produisent des modèles dynamiques intangibles essentiellement gouvernés par des mouvements de montée (升 shēng) et de descente (降 jiàng) qui existent dans un espace appelé 氣交 qìjiāo, ou espace de “copulation / intersection du qì”.

Dans la nature, ces modèles dynamiques créent des voies de circulation optimisées à travers la matière.

Toutes les structures physiques sont organisées autour de ces voies et forment partout dans les formes matérielles des réseaux granulaires tangibles, c’est à dire observables. 

Dans la nature, certains de ces réseaux transportent de l’eau, on les appelle des rivières, tandis que d’autres, dans le corps humain, transportent du sang, on les appelle rivières de sang ou rivières vasculaires.

Ce réseaux vasculaire constitue la base du système des jingluo en acupuncture classique.

“Les différentes divisions de l’ intersection qì (qìjiāo) créent les différentes divisions du qì au sein de l’être humain. Dans cet espace, les dix mille choses viennent a exister et pour cette raison, on l’appelle espace de copulation du qì (qìjiāo).” Su Wen, chapitre 68

Pour consulter la suite de cet article, veuillez souscrire à notre abonnement annuel.

Vous aurez accès à toutes les archives de ce blog et à du contenu exclusif (conférences zoom, cas de patients, ...)

Enregistrer un nouveau compte

Articles liés

Réponses

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.